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La thérapie ternaire 

Je suis assez satisfait de ce nom. Ca fait à la fois simple et inédit. 

En réalité les approches ternaires, ou tripolaires, sont vraisemblablement plurimillénaires. C’est pas mal aussi, ça donne à ma thérapie une coloration traditionnelle et mystérieuse. Ce n’est certainement pas un hasard, d’ailleurs, si le chiffre trois se retrouve aussi souvent dans les contes, et donc dans la tradition orale. 

Plus sérieusement, pour m’être intéressé à de nombreuses approches thérapeutiques et avoir fréquenté de nombreux psychologues ou psychopraticiens, j’ai retenu trois éléments absolument essentiels qui, à mon sens, font d’un « médecin de l’âme » quel qu’il soit un « bon praticien ». 

Premier élément : l’écoute 

Un bon praticien sait écouter son patient. L’écoute, contrairement à ce que l’on pourrait penser, est une pratique active. Elle nécessite de bonnes capacités d’attention, d’empathie, de décentrage et de reformulation. J’irais même jusqu’à dire que cela s’accompagne d’une forme de présence humaine. La capacité d’écoute est directement corrélée à l’incapacité pour une intelligence artificielle conversationnelle de nous remplacer. 

Deuxième élément : le travail préalable sur soi 

Un bon praticien s’est lui-même livré à toute une démarche de conscientisation de ses affects, de ses névroses, de ses parts d’ombre, de son histoire de vie, de ses traumatismes et de ses constructions diverses et variées. Il a d’abord cheminé, avant de prétendre aider les autres à cheminer eux-mêmes. Cela lui permet une plus grande ouverture à des histoires de vie et des visions du monde différentes des siennes et diminue sa tendance à juger et à préjuger, et à projeter des choses qui lui appartiennent sur le patient. 

Troisième élément : la capacité à nouer une alliance thérapeutique avec le patient 

C’est le seul point qui ne dépend pas uniquement du praticien et fait intervenir l’idée d’un partenariat, d’un couple. L’alliance thérapeutique, c’est un sentiment de confiance profonde et de réciprocité dans la relation patient-thérapeute. Certaines thérapies se déroulent dans une fluidité impressionnante, et des résultats spectaculaires se manifestent après seulement quelques séances. D’autres semblent piétiner pendant des mois voir des années, et les mêmes problématiques se rejouent éternellement de la même façon. Dans certains cas enfin, il se peut que le patient ait le sentiment que la thérapie l’enfonce plus qu’elle ne l’aide, sentiment qui peut être parfaitement légitime. Dans un cas comme dans l’autre, chercher qui du thérapeute ou du patient est responsable ne me semble pas pertinent. C’est le partenariat qui est responsable. Toutes les relations thérapeutiques ne sont pas fructueuses, et il convient alors à chacun de reconnaître quand ce n’est pas le cas. Parfois, les visions du monde et les approches sont trop incompatibles. Parfois, il y a quelque chose qui crispe trop fort chez l’autre, et la crispation ne sera jamais dépassée. Parfois, le niveau de confiance mutuelle reste trop faible pour permettre d’aller explorer certaines choses. 

De mon expérience, peu importe l’approche, quasiment, à partir du moment où ces trois éléments sont là, la thérapie a toute les chances de produire des fruits, quels qu’ils soient. Et ce qui est intéressant, c’est que je ne connais pas vraiment d’approches particulières qui tendraient plus que d’autres à favoriser ou à défavoriser tout particulièrement ces trois points là. Reste alors la question de l’emballage que l’on met par-dessus ces trois points. 

La thérapie L’emballage ternaire 

L’intérêt du chiffre 3, comparé au chiffre 2, c’est qu’il permet de créer des systèmes qui sortent des oppositions duelles, du bien et du mal, du bon et du mauvais, du sain et du malade, du conforme et du non-conforme.

 Le troisième terme, c’est le médiateur qui vient arbitrer un conflit entre deux parties, c’est l’enfant qui est à la fois une fusion de ses deux parents, mais en même temps un individu autonome, c’est la synthèse après la thèse et l’antithèse, c’est l’intuition qui vient balancer la raison et les émotions. 

Les ternaires sont un peu partout autour de nous. Dans la devise nationale française (liberté, égalité, fraternité), dans la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire), dans la religion chrétienne avec la Trinité (père, fils, saint esprit)… Ce n’est sans doute pas un hasard. Certains hommes ont depuis longtemps compris l’intérêt de poser un équilibre tripolaire en tant que cadre théorique pour penser un sujet dans toute sa nuance et sa complexité. Chaque couple de terme d’un système ternaire représente une opposition potentielle, mais chacune de ces oppositions peut être rééquilibrée par l’intervention du troisième terme. Il en résulte un équilibre et une circulation des énergies, où chaque élément soutien la structure dans son ensemble, plutôt que d’essayer de la tirer à lui. 

J’observe aussi que tout processus d’évolution passe par trois phases, que Nietzche identifiait dans « ainsi parlait Zarathoustra » via la métaphore du chameau, du lion et de l’enfant. 

Le chameau est sans cesse chargé d’un fardeau qu’il supporte docilement, et dont il n’a même pas réellement conscience. 

Le lion réalise la situation dans laquelle il se trouve, la juge injuste et se rebelle. Il se débarrasse du fardeau qu’il portait physiquement, mais s’étant construit en opposition à ce fardeau, il continue à le porter à l’intérieur de lui. Il s’agit de la phase adolescente du processus. 

Enfin, l’enfant se libère du fardeau psychologique, celui qui se trouvait à l’intérieur de lui, et peut ainsi pleinement profiter de sa liberté, via une forme d’insouciance et d’émerveillement. Il n’est plus dans la lutte. 

Tout « dépassement » d’un trouble passe en premier lieu par la conscientisation des causes de ce trouble, puis en deuxième lieu, et en deuxième lieu seulement, par la sublimation de celui-ci. Il est possible de constater que la sublimation a eu lieu lorsque le sujet qui générait tant de tensions ne vient presque plus se rappeler à l’esprit, et que les situations qui généraient la tension, lorsqu’elles se présentent à nouveau, sont à peine relevées. Cela ne signifie pas nécessairement pour autant que le trouble a véritablement disparu. Mais il se manifeste maintenant d’une façon qui n’est plus vécue comme problématique. 

Malheureusement, la plupart d’entre nous n’avons pas été éduqués à penser les difficultés de la vie de façon ternaire, et nous avons alors tendance à couper le monde, notre vie et nous même en deux, ce qui génère de nombreuses difficultés. Celui qui cherche à être riche se retrouvera sans arrêt confronté à sa pauvreté, celui qui veut être fort à sa faiblesse, celui qui court après l’amour rencontrera partout le manque d’amour, et celui qui place au dessus de tout la connaissance, ne rencontrera que son ignorance. Le risque, par ailleurs, est d’entrer en conflit et en rivalité avec toutes les personnes qui ne se trouvent pas du bon côté de la dualité. Seul un camp peut sortir vainqueur, dans cette guerre des jumeaux maléfiques ! 

Ces tensions duelles se retrouvent à toutes les échelles de la société, des conflits géopolitiques jusqu’aux conflits au sein des familles, et même jusqu’aux conflits qu’une personne peut avoir avec elle-même. Derrière le manque d’estime de soi se cache une lutte contre des parts de soi que l’on a mis du mauvais coté de la barrière. 

Il existe alors plusieurs leviers dans l’approche ternaire pour dépasser le jeu des dualités : 

— L’exploration de nouvelles dualités : si la situation a été coupée d’une certaine façon, il doit être possible de la couper autrement. Cette conscientisation de l’existence d’une autre façon possible de couper créer un décalage, une nouvelle narration, qui, si elle n’est pas forcément plus vraie que la première, permet cependant de gagner en perspective. Et gagner en perspective, c’est gagner en liberté. 

— La recherche d’un tiers inclus. Il s’agit de trouver et d’explorer une troisième voie qui permet de réconcilier la dualité. Ainsi, la personne qui se construit sur la force et rejette la faiblesse en elle pourra découvrir la vulnérabilité, et sa conséquence directe, l’antifragilité. 

— Passer enfin d’une vision binaire a une vision ternaire de la situation. La découverte d’un tiers inclus est un bon point de départ, mais le risque du tiers inclus, c’est de lui opposer à terme un nouvel élément, et de recréer une opposition binaire. Ainsi, il serait possible d’opposer à la vulnérabilité l’insensibilité ou l’endurcissement. Mais être capable de rester stoïque, impassible, maître de soi, reste une qualité utile dans de nombreuses situations où la vulnérabilité nouvellement acquise ne serait pas accueillie. Ainsi, la personne bien équilibrée sur ses trois appuis pourra se vivre faible dans certaines situations, forte dans d’autres situations, et le tout avec vulnérabilité, lucidité et bienveillance envers elle-même. 

Sublimation ternaire et « sortie de la boucle » : la mobilité 

Est mobile ce qui possède un potentiel de mouvement. La mobilité n’est pas le mouvement lui-même, seulement la possibilité du mouvement. Il s’agit d’un champ d’action. Une augmentation de la mobilité correspond à une augmentation du champ d’action. Et c’est exactement l’objectif que se donne la thérapie ternaire. L’accompagnement ne se termine pas nécessairement lorsqu’un changement effectif a été constaté, mais lorsque de nouvelles perspectives ont été débloquées et qu’un potentiel de mouvement a été libéré. Ceci ayant eu lieu, dans certains cas (plutôt minoritaires tout de même), la situation actuelle peut finalement être vue comme convenable, au moins pour le moment. En apparence, rien n’a changé, à ceci près que la situation qui était avant vécue péniblement, est alors vécue avec détente et acceptation. Dans d’autres cas en revanche, les changements peuvent être très radicaux. À un extrême de ce spectre comme à l’autre, cependant, ce qui est beau avec cette approche, c’est que le résultat n’est à peu près jamais celui qui était attendu au départ. Et surtout, tout se fait organiquement. Il n’y a pas besoin de passer en force. 

Nous ne manquons généralement pas de ressources pour nous en sortir, nous manquons seulement de la conscience de nos ressources disponibles. C’est cette absence de conscience qui nous pousse à revivre encore et toujours les mêmes situations, inconsciemment de fait. 

La thérapie ternaire révèle alors sa nature profonde : elle permet d’apprendre à danser avec la nature changeante et chaotique de la vie, plutôt que la subir, en développant notre propre fluidité. 

Il s’agit d’une compétence qui devient de plus en plus utile dans un monde où chaque génération se réinvente en bonne partie, où le développement technologique rapide disrupte régulièrement tout ce qui semblait stable, et où, d’une manière générale, le niveau de complexité croissant de nos sociétés amène à des formes d’organisation de plus en plus fluides, adaptatives, mouvantes et décentralisées. 

Face à ce constat, certains partent à la recherche de l’ordre perdu. Si vouloir se créer un minimum de stabilité n’a en soi rien d’honteux, et me semble même nécessaire, la quête à tout prix de cette stabilité me semble vouée à l’échec. Le monde a bien trop changé. J’ai, personnellement, exploré de nouveaux chemins, et la thérapie ternaire représente une synthèse de ce que j’y ai trouvé. 

Mes compétences et spécialités 

Mon approche thérapeutique peut être qualifiée d’humaniste, c'est-à-dire que je crois profondément dans le fait que les êtres humains possèdent déjà en eux-mêmes de nombreuses ressources dont ils n’ont même pas conscience, et qu’ils sont mus par la volonté de bien faire, peu importe à quel point les conséquences de cette volonté peuvent parfois se révéler tragiques. Je m’attache à reconnecter mes patients à leurs ressources naturelles et à cette volonté positive en eux. 

Elle peut aussi être qualifiée d’intégrative, car je m’appuie sur plusieurs approches que j’appréhende de façon complémentaire et que je sollicite en fonction de ce qui me semble pertinent. 

Je suis notamment inspiré par :

— La communication non-violente 

— Le modèle de la spirale dynamique 

— La dynamique émotionnelle exprimée

— Le modèle de la trialectique développé par Gérard Gigand 

— La connaissance des différents types de transes hypnotiques, leurs manifestations et les moyens de les conscientiser 

— L’ennéagramme des personnalités 

— L’analyse transactionnelle 

— De nombreuses connaissances transdisciplinaires autour des sciences de l’évolution, de la linguistique, de la philosophie, de la sociologie, de l’anthropologie de la memetique et de la spiritualité. Même les films et les romans me servent parfois de source d’inspiration, via ce qu’ils révèlent sur les grandes thématiques humaines. 

Cette liste n’est pas exhaustive. À vrai dire, je procède beaucoup par « savoir internalisé » et par empirisme, et je ne suis même pas toujours capable de retrouver d’où me viennent certaines connaissances. 

Je peux tout particulièrement bien accompagner : 

— Les personnes diagnostiquées haut ou très haut potentiel intellectuel
— Les personnes concernées par la « douance » au sens de Carlos Tinoco, c'est-à-dire ayant des difficultés bien supérieures à la moyenne à adhérer aux récits collectifs, et ayant besoin de construire leurs propres récits. C’est souvent lié à un quotidien intellectuel élevé, mais la corrélation n’est pas automatique.
— Les personnes en situation de burn-out, ou de perte profonde de sens dans leur vie d’une façon générale
— Les personnes qui se sentent appelées par les milieux « alternatifs », qui souhaitent vivre des relations plus authentiques où il est possible de montrer sa vulnérabilité, qui sont intéressées par des thèmes comme la permaculture ou la sociocratie, ou par les entreprises dites « libérées » et les écolieux, mais ne savent pas comment sauter le pas.
— Les personnes ayant déjà une certaine expérience des milieux alternatifs, qui n’y trouvent plus vraiment leur place et se retrouvent dans un certain rejet des « dynamiques collectives » sans pour autant souhaiter revenir à un mode de vie plus « conventionnel ».
— Les personnes engagées dans un cheminement spirituel qui se sont retrouvées « perchées » et souhaitent « redescendre sur terre » sans pour autant abandonner tout ce qu’elles ont trouvé en chemin
— Les jeunes (ou moins jeunes) hommes célibataires qui subissent leur situation et ont de grandes difficultés à vivre des relations romantiques et sexuelles avec des femmes
— Les hommes désabusés/dégoutés par les relations amoureuses et/ou la vie de couple avec des femmes
— D’une manière générale, les hommes qui s’intéressent à/fréquentent des milieux affiliés au masculinisme et qui n’y trouvent pas/plus de satisfaction
— Les couples en situation de crise et/ou ayant des difficultés de communication
— Les personnes concernées ou ayant été concernées par des phénomènes d’emprise ou de radicalisation dans des groupes divers (religieux, politiques etc…), ou qui se demandent si elles sont concernées 

Déroulé des séances 

Les séances se déroulent en présentiel ou en distanciel, et durent une heure ou une heure et demi selon vos préférences (à déterminer en amont). Elles peuvent se dérouler de façon régulière ou épisodique, au choix. Il n’y a pas vraiment de durée type d’une thérapie, l’idée étant avant tout de retrouver de la clarté et de la liberté dans sa vie. 

Les séances peuvent générer une libération intense d’émotions, et cela me semble même nécessaire pour réintégrer pleinement certains évènements et certaines parts de soi réprimées. 

Tarifs : 

Une heure : 60 € 

Prix réduit : 40 € ou 30 € 

Une heure et demi : 90 € 

Prix réduit : 60 € ou 45 € 

Le prix réduit s’applique en fonction de votre situation financière et personnelle et sur la base de mon jugement personnel et de mes propres besoins. Je fais par exemple volontiers des réductions pour les étudiants ou les personnes au chômage. Je ne demande aucun justificatif, je fonctionne à la confiance et au ressenti.